• Post published:20 août 2014

rama et sitaRama : » Celui qui donne la joie « , le héros divin de l’épopée du Râmâyana,
incarnation de Vishnou ; Il est considéré comme l’idéal du Dharma et de la vertu.
Sîta : Épouse de Rama. elle est considérée en inde comme l’idéal de la féminité.

Dharma : le mots sanskrit Dharma signifie :  » Ce qui supporte ( la création ) « ,  c’est à dire ce qui est à l’origine de l’harmonie de l’univers. Dharma possède de nombreux sens, entre autres : La Loi divine, la Loi de l’existence, la justice, la religion, le devoir, la responsabilité, la vertu, l’honnêteté, la bonté et la vérité. Ce qui est contraire au Dharma est Adharma.
Vitraux
La légende :
Jadis, voici des siècles et des siècles, un souverain nommé Daçaratha, régnait sur la cité et le pays de Ayodhya. En sa jeunesse, il avait commis un acte contraire à l’esprit. Monté sur un char, armé de son arc, il était parti pour la chasse. 

Lorsque le soleil fût entré dans la région redoutable que, selon la croyance, parcourent les morts, autrement dit la nuit, Daçaratha crut entendre barrir un éléphant. Il tira, vers l’endroit d’où émanait le bruit, une flèche brûlante comme le venin d’un serpent. Or, à peine le dard eut-il atteint le but, une voix humaine s’éleva.  » pourquoi, se plaignait-elle, pourquoi lancer une arme contre un ascète tel que moi ? J’étais venu puiser de l’eau à la rivière solitaire. Quel mal ai-je fait et à qui ? Comment peut-on infliger la mort à un sage tel que moi, qui ai renoncé à toute violence ? « 
Après un silence, la même voix reprit : je ne pleure pas la perte de ma propre vie, ce que je pleure en ce meurtre, c’est ma mère et mon père, le couple âgé que je soutenais depuis si longtemps. Comment trouveront-ils désormais, aveugles et impotents comme ils sont, leurs subsistance  ? « 
Ainsi Daçaratha, avait-il tué un  saint homme. Il rapporta le corps aux parents désespérés, s’accusa non sans courage du méfait, et surtout comprit le sens de son acte impie. C’est le désir de tuer qui l’avait entraîné. Il avait obéi à son instinct de mort, sans lui résister. Désormais, décida-t-il, il serait le maître de son âme.
Pour marquer qu’il fût par cet événement, Daçaratha n’en devait pas moins, malgré ses remords, céder, en d’autres circonstances, à ses faiblesses dont seule nous protège une constante domination de nous même. T’elle est la leçon.
Ce roi avait épousé, en premières noces, Kansalya, et de leur union était né un fils, Rama. Dés son enfance, Rama manifesta de tels dons que son père en tirait justement satisfaction et fierté. Pétri d’intelligence, animé par la piété la plus pure, Rama ajoutait à ses vertus morales, parmi lesquelles la droiture, une force et une beauté physique des plus rares. Qui le rencontrait était séduit par son rayonnement et ne pouvait resté insensible à la lumière qui émanait de lui. en sa seizième année, il réunissait la fraîcheur de l’innocence et la sagesse de la maturité.
C’est ce qui séduisit la jolie Sita, princesse elle-même, et fille du roi Mithila. Aussitôt qu’ils se virent, les deux jeunes gens comprirent qu’ils étaient destinés à s’unir et que leur amour durerait autant que leur vie. Ils décidèrent de s’épouser.
Il fallait pourtant que Rama fût, au préalable, victorieux d’une épreuve difficile, qui prouverait sa supériorité sue les autres prétendants. Sita, d’après la coutume et selon la volonté de son père, n’appartiendrait qu’à l’homme capable de bander un arc dont la résistance défiait les forces humaines. Il appartenait aux astras, entendez par là des armes magiques, auxquelles sont liées des forces divines et psychiques, et qui assurent, pour cette raison, le triomphe par leur précision et leur énergie. L’arc présenté à Rama était long de six coudées, et ne comptait pas moins de cent cordes. En or pur, il opposait une résistance presque insurmontable.
Que ne peuvent l’amour et la vaillance ? Rama s’en saisit. Il le plia, comme en se jouant, par la vigueur de ses muscles et de son esprit. sita lui fut donc accordé. Quant à l’arc, on le lui donna, avec ses carquois aux flèches inépuisables, car toujours de nouveaux traits remplaçaient ceux qu’on y puisait.
L’âge commençait de s’appesantir sur les épaules de Daçaratha. aurait-il longtemps encore la force de régner sur Ayodhya ? C’étai une illustre cité aux rues ombreuses, ornée d’une avenue qu’arrosaient, parmi les fleurs, des fontaines incessantes. Le visiteur y admirait des tours avec des étendards, de massives catapultes, mais aussi des jardins de manguiers, où d’heureuses femmes écoutaient comédiens et musiciens experts. Les chevaux, les éléphants y abondaient, ainsi que les ânes, les bœufs, les chameaux, les dromadaires. Des vassaux y apportaient leurs tributs. Elle retentissait du bruit des tambours, tambourins, sitars, flûtes. Une ceinture de remparts la rendait inaccessible, au point que les ennemis n’osaient s’en approcher. Ainsi se présentait la ville d’Ayodhya. 
Nul ne doutait que le roi daçaratha ne transmît le pouvoir au sage et valeureux Rama, si bien que l’étonnement fut vif lorsqu’il désigna, pour lui succéder, son autre fils, Bharatha, que lui avait donné sa seconde épouse. Celle-ci, nommée Kaikeyi, sut profiter du vieillissement royal. elle était de ces femmes qui obtiennent ce qu’elles désirent par l’astuce, le charme, la ruse. les intrigues de Kaikeyi non seulement privèrent Rama de son trône, mais encore provoquèrent envers lui la méfiance et l’irritation du souverain. Daçaratha prit contre le plus digne des fils une mesure abusivement sévère. Il le condamna à s’exiler pendant quatorze ans.
De cette injustice allaient résulter, nous allons le voir, les aventures et péripéties, de la geste du Râmâyana.
Rama, en effet, blessé dans sa piété filiale, décida de se retirer dans les régions centrales de l’inde, que nous appelons de nos jours le Dekkan. D’épaisses forêts les couvraient alors d’une hirsute toison. rares étaient ceux qui s’y aventuraient, car les fauves y pullulaient. a la vue d’un être humain, les bêtes sauvages devenaient enragées et le dévoraient. Épines et lianes rendaient impraticables les chemins, qu’interrompaient des marais pestilentiels, où rampaient de visqueux reptiles, des sauriens aux mâchoires toujours béantes. Pour ne pas mourir de faim, il fallait se contenter de baies amères, ou disputer quelques charognes aux rapaces.
     Dans cet enfer, Rama ne pouvait emmener la tendre Sita. Il résolut, le cœur brisé, de s’y rendre seul.
C’était mésestimer l’amour et le courage de la jeune femme. elle ne consentit pas à laisser Rama courir sans elle les pires dangers, non plus qu’a vivre sans lui. Le Ramayana nous répète les paroles prononcées par elle afin de convaincre son bien-aimé :  » Emmène-moi, héros, en toute confiance ! Il n’y a là point mal pour moi… Tu es capable de me protéger contre tout dans la forêt. De fruits et de racines, je me nourrirai constamment…Je mangerai quand tu auras mangé. Toujours obéissante,soumise, chaste, j’aurai mon plaisir avec toi, héros. S’il me fallait habiter au ciel sans toi, le ciel même ne me serait pas agréable… Séparée de toi, je devrais renoncer à la vie… Je suivrai les pas de mon époux, car l’époux est la divinité suprême « 
L’amour conjugal sut-il jamais exprimer mieux folie plus brûlante, ni raison plus convaincante ? Rama, éperdu de reconnaissance, inclina la tête, en signe de ressentiment. Ils partirent pour la nature sauvage. Un troisième personnage se joignit à eux. C’était le brave Lakshmana ? frère de Rama, qui désirait partager le destin de celui-ci et, au besoin, l’aider.
Tous trois vécurent ainsi dans la forêt, se nourrissant à peine, couchant sur un amas de feuilles mortes. Ils durent se vêtir d’écorces, comme les ascètes. Malgré leur épuisement, ils erraient sans cesse à la recherche d’un endroit moins hostile, où ils pourraient demeurer. Ils le découvrirent enfin, sur les bords de la rivière Godavari, qui traverse le centre du Dekkan d’Ouest en Est, avant d’atteindre le vaste océan indien.
Ils n’y trouvèrent pas le repos espéré. Tout au contraire. De nouvelles tribulations les attendaient, les plus dramatiques sans doute qu’ils eurent à subir.
Le ciel vous garde, ami lecteur, de jamais rencontrer les Rakchasas ! Peu de démons sont plus redoutables. la nuit est leur domaine, car, d’après certains sages, ils naissent du coté noir de notre nature. Capables d’apparaître sous une forme humaine ou animale, ils ont des dents acérées, une langue démesurée, des yeux fulgurants. D’autres sont des nains, d’autres des géants, et portent, selon les cas, une tête d’âne, de tigre ou de serpent. Dérober les offrandes des dieux est dans leurs habitudes. Ils aiment la chair crue, le sang frais. Tous sont cannibales.
Des Rakchasas vinrent plusieurs fois attaquer Rama, Sita et Lakchamana. Mesurez donc la bravoure des trois exilés, qui repoussent les assauts des créatures monstrueuses et les mirent en fuite. Or, les Rakchasas obéissaient à un maître, le démon des démons, Ravana, qui régnait sur l’île de Lanka, plus connue de nos jours sous le nom de Ceylan. 
Dés qu’il apprend la défaite de ses troupes, Ravana entre dans une violente fureur. Cet affront, décide-t’il, sera puni. Y aurait-il vengeance plus terrible que d’enlever Sita ? Rama, privé de son épouse, perdrait la raison, sombrerait dans le désespoir, et lui Ravana, parviendrait peut-être à séduire Sita, à briser la résistance de la femme fidèle dont les charmes incomparables l’enflamment. Une double victoire, voilà ce qu’il désire. L’entreprise, certes, n’est pas aisée, mais il se met aussitôt à l’oeuvre. Il saute dans son char volant que tirent des bêtes carnivores, et gagne d’un bond les bords de la rivière Godavari. Bientôt lui apparaît Sita, qu’accompagne Rama. devant la perfection de ce couple, la rage et la haine de Ravana s’exacerbent. il ira jusqu’au bout de son cruel dessein.
Un obstacle pourtant l’arrête. rama veille sans cesse sur Sita. Jamais il ne quitte des yeux, celle qui est la joie de son regard. Affronter l’amant courageux serait risquer un  nouvel et déshonorant échec ; Le roi des démons préfère recourir à la ruse.
Comment détourner l’attention de Rama, ou plutôt l’écarter de son épouse, ne fusse qu’un bref instant, afin de procéder au rapt ? La haine comme l’amour abonde en solutions. L’une d’elles séduit l’esprit maléfique de Ravana. Il appelle près de lui l’un des serviteurs, nommé Maritcha, et tout soudain, par magie, le transforme en gazelle.
Jamais il n’en fut d’aussi gracieuse, de plus élancée ; Sa tête, nous dit le poème, était tachetée de blanc et de noir; sa bouche semblait un lotus rouge et un lotus bleu; ses oreilles paraissaient des nymphéas azurés; son ventre avait l’éclat de la  nacre et de la perle, des pierres précieuses luisaient à la pointe de ses cornes ? De cette gazelle les jambes étaient d’une extrême finesse, et son pelage reflétait les couleurs de l’arc en ciel.
Sita la voit. La splendeur de l’animal lui fait abandonner les fleurs qu’elle cueillait.  » Mon bien aimé, dit-elle à Rama, regardez, admirez cette gazelle. Ah, comme il me plairait de la posséder…Ne sauriez vous la capturer ? « 
Ce que désire Sita, toujours Rama veut le lui donner. Le voici donc qui tente de saisir la merveilleuse bête, mais au dernier instant, celle-ci lui échappe, et il en est ainsi toutes les fois qu’il va la prendre, si bien que Rama, tout à sa chasse, se laisse entraîner fort loin…. Le stratagème a réussi. Ravana surgit. Sita est seule. Il s’empare d’elle, la transporte dans l’île de Lanka. Il l’enferme dans une forteresse, d’où elle ne sortira, déclare-t-il, qu’à la seule condition de l’épouser, lui, le roi des démons.
Voici, d’après le poème, en quels termes il s’adresse à la captive :  » Lorsque tu me vois, toi dont les cuisses sont comme des trompes d’éléphant, tu cache tes seins et ton ventre, si tu voulais dans ta crainte devenir invisible…Je t’aime, femme aux larges prunelles, aie de l’égard pour moi, toi de qui les membres gracieux sont le ravissement de l’univers. deviens mon épouse, chasse ton égarement. Ni par les exploits et la vigueur, ni par les richesses, Rama n’est mon égal, non plus que par l’éclat ou la gloire  » .
En vain Ravana essaie-t-il de séduire Sita. Elle demeure insensible à ses discours et sais lui répondre :  » Il ne convient pas qu’étant l’épouse d’un autre je le devienne de toi. Je ne suis à nul autre qu’à Rama, de même que l’éclat n’est qu’au soleil. J’appartiens à celui qui connaît le Soi et pratique ses rites. tu as pénétré dans la retraite des deux frères, deux lions parmi les hommes, et tu m’as enlevée, misérable, mais dans la lutte contre eux, ton succès est douteux, et Rama, mon protecteur, absorbera ton souffle vital au moyen de ses flèches, comme le soleil absorbe une flaque d’eau « .
S’ils avaient entendu Sita parler de la sorte, Rama et son frère Laskshmana eussent éprouvé de la joie. Ils se lamentaient sur sa disparition, qui demeurait inexplicable. Ils la cherchaient en tous lieux, avec une énergie égale à leur désespoir, Rama macérait et mortifiait son corps sur la terre nue. Il lui semblait que la vie lui avait été ravie, mais comme la lune perce les nuées noires de la nuit et de nouveau éclaire les campagnes, une rencontre fit tourner en sens inverse la roue du destin.
Ce fut celle de Sougriva, le roi des singes, que son frère, l’ambitieux Valin, venait de chasser du trône. Le récit de cette usurpation rappela-t-il à Rama une circonstance de sa vie personnelle ? Toujours est-il qu’il partagea la cause de Sougriva, lui prêta son concourt, l’aida par son courage. L’usurpateur fut occis, et Sougriva de nouveau régna.
Pouvait-il mieux manifester sa reconnaissance qu’en aidant Rama l’éploré à retrouver Sita. Il convoqua le peuple des singes, leur ordonna de chercher partout la belle disparue. Idée merveilleuse s’il s’en fut ! Les singes sont de nature, curieux et malins. Ils savent se faufiler en tous lieux, dans les arbres, les maisons, les cavernes. Ils écoutent, ils épient. rien ne leur échappe. Imaginez donc leur déploiement à travers l’inde. La nature entière fut douée d’yeux et d’oreilles.
C’est ici, qu’il nous faut parler de Hanuman, le dieu singe. Sa force et son agilité firent de lui un allié sans pareil. la chère Sita restant introuvable, il lui vint à l’esprit de la chercher dans l’île de Lanka, qu’un détroit d’une centaine de lieues séparait du continent.
Hélas, en cours de route, un monstre femelle, allié de Ravana, se dressa devant lui, ouvrit une large gueule, l’avala. Quand il fut dans le ventre de l’ogresse, Hanuman ne perdit pas son sang froid. Il  décida de se faire gros comme une montagne. Vous devinez ce qu’il s’en suivit. L’horrible créature, incapable de le contenir, éclata. Hanuman retrouva sa liberté. Il parvint à Lanka.
Là, il choisit de se transformer en chat. Sous cette apparence, il échappait à l’attention des démons, ce qui lui permit de découvrir Sita, et aussi d’étudier les défenses de l’île. Capturé, il réussit néanmoins à fuir, revint auprès de Rama et de Sougriva, les avertit de ce qu’il avait vu. Aussitôt l’armée de singes se réunit. sans relâche, travaillant de jour et de nuit, usant de tous les matériaux, elle construisit un pont entre la terre et l’île, assez fort pour que ses guerriers pussent s’y avancer et envahir Lanka. Ce ne fut pas le moindre épisode de notre épopée.
Lanka était une forteresse réputée inexpugnable. Bâtie sur un roc abrupt, ceinte d’une muraille d’or qui décourageait les escalades, possédant par centaines des catapultes de fer toujours prêtres à lancer flèches et blocs de pierre, elle défiait les sièges, les attaques. La guerre s’annonçait donc dure, sanglante. Elle le fut. Il y eut de part et d’autre, de nombreuses victimes, malgré les interventions miraculeuses des dieux, car la mêlée ne cessa d’être furieuse.
A la fin, Rama et Ravana se trouvèrent face à face. Ce fut le moment décisif. Rama tua, de sa propre main, le ravisseur de Sita.
Celle-ci, délivrée de sa prison, apparut, le visage resplendissant de joie. Les témoins attendirent que l’époux victorieux étreignît avec transport son épouse retrouvée. Or, d’un geste,Rama arrêta l’élan de Sita, et la tint à distance. Son air était sombre, comme sa parole.
 »  Je te revois, Sita, mais de te revoir je souffre. quel homme digne de ce nom reprendrait sans éprouver de la honte la femme qui longtemps a vécu dans la demeure d’un autre ? Je ne puis te reprendre, toi que Ravana contempla de ses yeux pervers, toi qu’il a peut-être serrée, fût-ce contre ton gré, sur sa poitrine. Non, je ne puis, car j’appartiens à trop noble famille, et c’est adieu que je te dis  » 
Ainsi parlait Rama, et seuls ne le comprendront pas ceux qui méconnaissent les exigences de la fierté et de l’honneur. Rama rendait hommage à l’Amour, qu’il voulait sans tache. Cruel envers Sita, il ne l’était pas moins envers lui même. Il donnait à l’esprit la préséance sur le coeur et les sens.
La noble Sita voit se dissiper comme un mirage le bonheur attendu. Elle reconnaît qu’en ce monde tout est illusion.
Cependant ses compagnes érigent, sur sa demande, un haut Bûcher, et l’allument. Sita le gravit. Déja les flammes s’approchent de son corps parfait. La foule se lamente. Sur le visage de Rama coulent d’intarissables larmes.
Alors se produit le miracle. Les flammes soudain s’écartent de Sita, comme repoussées par une force invisible, et dans la clairière qui s’ouvre parmi elles, Agni, le dieu du feu, apparaît, il saisit la main de Sita, aide celle-ci à descendre du bûcher, puis la conduit vers son époux.
 »   Rama,dit-il acceuille Sita dans la maison de ton âme. Elle t’a offert par son sacrifice volontaire, une preuve nouvelle de son amour irréprochable, alors même qu’elle n’avait point pêché. Elle est digne de toi, comme tu es digne d’elle. Tous deux vous demeurerez dans la mémoire des siècles, car vous incarnez l’invincible droiture, le respect de la loi, la puissance de l’Esprit « .
L’époux et l’épouse s’enlacèrent, et prirent, resplendissants de lumière, le chemin de la ville D’Ayodhya, où jadis ils s’étaient rencontrés. Rama y reconquit son trône. Il gouverna si sagement que son règne fut considéré comme un Age d’Or.
Max Pol Fouchet